lundi, juin 02, 2003

Chez pas pourquoi mais chez moi

Je ne comprends pas
l'effet que ca fait
la chaleur de l'été
ces bouffées étouffantes
aspirées dans ces voitures
qui se la jouent fines
à la finlandaise
en saunas improvisés
plastiques ramollo-réchauffés
les petits courants d'air
fraichement égarés
à soulever ces franges de cheveux
à rafraichir des robes
trop légéres
à esquisser ces corps
qui sans trop d'or
et de rubans transparents
défilent dans les rues
presque nues
presque
heureusement
chez pas pourquoi
mais chez moi
mon regard plonge
droit dans ces décolletés
non pas qu'ils se perdent
juste sonder la promesse
d'émois voluptueux
en attente d'éruption
cutanées instantanées
de douceurs subtiles
alors qu'elles me parlent
j'entends leurs histoires
mais de loin en loin
je devine toutes ces douces rondeurs
de hanches qui ondulent
ces petits seins qui
eux aussi comme le monde
avec la chaleur
se laissent aller
à l'ambiance
tendant tentant
ces tissus colorés
rien de bien nouveau
mais avec la chaleur
toutes les femmes deviennent désirables
où alors c'est moi
qui ne tient plus
mon émoi en place
elle veut encore une glace
à la créme je t'aime
faut que j'me calme
pistache palace
j'en ai encore au sur-géle
angéle j't'ai jamais dit
combien t'étais belle
je te jure c'est vrai
je le pense
je ne vais pas donner
tous vos prénoms ici
sinon je perds toutes mes chances
déjà que je me débrouille
tout seul pour l'embrouille
al dente les nouilles
sauce tomate fenouil